Le Quinghaosu est l’armoise chinoise Artemisia annua dont on extrait l’artémisinine, une molécule connue depuis plus de 2.000 ans et redécouverte en 1972 pour lutter contre le paludisme.
Henry Lai et Narendra Singh, de l’université de Washington, ont mis en évidence l’efficacité du médicament contre des cellules cancéreuses.
Les résultats sont incroyablement optimistes. Dans la revue Life Sciences, les chercheurs décrivent comment l’artémisinine tue toutes les cellules d’un cancer du sein en seize heures. » Non seulement le médicament est efficace mais il est très sélectif, déclare Henry Lai. Il est hautement toxique pour les cellules cancéreuses mais a un impact minimal sur les cellules normales. «
Utilisée depuis 30 ans contre le Plasmodium de la malaria, l’artémisinine réagit avec les ions métalliques présents en forte concentration dans le parasite. Très actives, les cellules cancéreuses possèdent également beaucoup de récepteurs membranaires permettant d’augmenter la concentration en ions métalliques à l’intérieur de la cellule.
Les chercheurs ont donc eu l’idée d’utiliser l’artémisinine pour tuer ces cellules malades. Les résultats déjà impressionnant contre le cancer du sein semblent encore plus positifs contre la leucémie puisque, dans ce cas, toutes les cellules anormales meurent en huit heures. » Ce sont des cellules cancéreuses parmi les plus concentrées en ions métalliques « , explique Henry Lai.
Source:
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-armoise-chinoise-contre-le-cancer_24159